Histoire du moulin

Le moulin de Merlançon est cité dès le 15ème siècle. Son histoire est liée à celle du château de Saint-Dau (aujourd’hui Ceint-d’Eau), le moulin ayant fait partie des biens du domaine.

15ème siècle:
Un tableau sur le cens (redevance) des moulins que devaient régler les meuniers sur la période comprise entre 1436 et 1486 cite parmi d’autres celui de Merlanson, à Figeac.

16ème siècle – 17ème siècle :
Catherine de Cayron (1631), dame du château de Saint-Dau, mariée avant 1602 à François du Boisset de la Salle, seigneur de la Cipière, hérite du château de Saint-Dau ainsi que du proche moulin de Merlançon.
Les décennies suivantes le domaine (dont sans nul doute le moulin) changera de mains, pour devenir propriété de la famille Guary de 1749 jusqu’au début du 21ème siècle.

18ème – 19ème siècle:
Si les Guary deviennent propriétaires du domaine en 1749, c’est Jean Lacan qui en est le meunier la même année. Les Lacan seront meuniers et propriétaires au moulin de Merlançon pendant au moins trois générations…
En 1801, à l’occasion d’un état des lieux dressé par le service de la navigation intérieure, le moulin de Merlançon est ainsi décrit :
« le moulin est situé sur la rive gauche commune de Beduer ; il appartient au citoyen Lacan de Ceint-d’eau. Il est à quatre meules à cuve avec un foulon sur le devant.
La digue est construite comme la précédente ; elle a un mètre 46 centimètre de hauteur chute. Sans aucun déversoir pour les eaux surabondantes.
Les berges des prairies supérieures sont très peu élevées de manière que la retenue des eaux formée par la hauteur de la digue occasionne à la moindre crue des ensablements préjudiciables. La défuite ne cause aucun préjudice.
Pour éviter toutes ces dégradations il convient que le propriétaire du moulin abaisse de trente centimètres de hauteur le couronnement actuel de la digue pour les conformer aux anciennes ordonnances des Eaux et Forêts déjà citées. » 
On comptait alors 29 moulins sur la partie lotoise du Célé.

Fin 19ème et début 20ème de grands travaux ont été fait par les Guary sur le domaine, dont le moulin a pu bénéficier avec l’installation de la turbine électrique qui alimentera le château. En 1923 Merlançon figure encore parmi 23 moulins en fonction sur le Célé lotois, avec une puissance supérieure à la moyenne (74kW de puissance normale brute).

21ème siècle:
Le moulin racheté a fait l’objet de nombreux travaux de réhabilitation, le site ayant auparavant été laissé à l’abandon.
En 2002 une étude du SAGE-Célé qualifie d’intérêt patrimonial majeur le système de la vantellerie encore existant, mais, en 2013 la chaussée, présentant une brèche, le moulins doit faire face aux nouvelles règlementations  et mises aux normes qui pourraient lui valoir son existence.

 

 

Si beaucoup de moulins ont aujourd'hui disparu, certains subsistant sur le Célé et sont encore en fonction tel à Sauliac, Marcilhac ou Cabrerets ; on peut également citer comme producteur hydro-électrique tout proche le moulin de Maynard situé dans le Cantal au Trioulou, face à Bagnac-sur-Célé. 
Au moulin de Merlançon, également producteur hydroélectrique jusqu’à la fin des années 60, on peut découvrir parmi le matériel de meunerie traditionnel encore présent, une turbine installée en 1927 pour alimenter le domaine du Castelet en eau et le château de Ceint-d’Eau en électricité.



Conclusion de l'étude de faisabilité


8. CONCLUSION

Le Moulin de Merlançon est un ancien moulin fondé en titre, sur une rivière présentant des débits intéressants. Toutefois, sa hauteur de chute est relativement limitée.

Le moulin dispose d’une ancienne turbine, dont la faisabilité de la rénovation ne sera évaluable qu’après dépose et démontage complet de celle-ci.

Ainsi, deux scénarios d’équipement avec des turbines neuves ont été étudiés, avec des puissances nominales différentes et des programmes de travaux plus ou moins importants.

Les scénarios prennent en compte les enjeux environnementaux, avec notamment l’établissement d’une continuité écologique, et les enjeux paysagers et sonores, avec notamment l’insonorisation des équipements.

Il apparait que les deux scénarios sont économiquement intéressants, quel que soit le mode de valorisation de l’électricité produite (opération d’autoconsommation collective ou vente sous contrat H16 OA).

Toutefois, l’opération d’autoconsommation collective doit inclure de nombreux autres auto consommateurs afin que le taux d’autoconsommation et le tarif associé soient optimisés.

 

Enfin, des subventions de la Région dans le cadre de l’Appel à projet ENRCC 2018 sont possibles (hors vente H16 OA) au stade investissement. Ces subventions seront prises en compte au niveau du projet global coopératif.