Histoire du moulin de Sainte-Eulalie

 

Sous l’Ancien Régime le moulin avait appartenu au prieuré construit à l’époque médiévale, sa présence étant attestée par un bail de 1363 renouvelé en 1497.

Au cours du 18ème siècle il fut profondément restauré et modifié, de même que la bâtisse dans laquelle il est incorporé. Le moulin apparaît alors sur la carte de Cassini, issue de relevés effectués entre 1766 et 1768.

 

 

Au 19ème siècle, le cadastre napoléonien détaille plus précisément la situation du moulin sur le plan de section B de Sainte-Eulalie, 3ème feuille. A cette époque, plus précisément en 1852 selon l’ouvrage « Le Lot vers 1850 », le moulin de Sainte-Eulalie était « perdu et délabré » et fut sauvé par son rachat par le propriétaire du moulin d’Espagnac.

 

Le moulin fonctionnera jusqu’au début des années 1950, produisant même de l’électricité.

Au début du 21ème siècle le moulin connaît ses plus grosses difficultés : une brèche apparue lors de crues en 2004-2005, et accentuée en 2008-2009, ainsi que l’évolution de la législation, impose des travaux aux coûts exorbitants pour la famille Coste. L’association des moulins du Quercy accompagna la famille durant ces années, mais hélas les derniers Coste vinrent à devoir se séparer du bien familial en 2022. Depuis cette date Philippe BERGEL, adhérent à l’association des Moulins du Quercy, en est le propriétaire.

Il dispose toujours de son équipement, avec ses remarquables vannes ouvrières et quatre puits cylindriques construits en pierre taillée dont deux sont encore munis de leur paire de meules en pierre.

Le 3ème puit fut équipé au 20ème siècle d’un moteur, et le 4ème était équipé d’un axe tournant vertical avec retour horizontal qui devait servir de moteur pour l’usage d’un foulon dans un premier temps, avant d’avoir d’autres utilités. Ainsi en plus de son activité principale de minoterie il fut également scierie et producteur d’hydroélectricité.


la chaussée de 120 mètres, avec une longueur en crête de 45 mètres, représente aujourd’hui la partie la plus ancienne de l’ensemble ; bâtie en pierre, elle s’appuie encore sur un enracinement constitué de pieux en bois de robinier profondément enfoncés dans le sol offrant ainsi une certaine souplesse aux coups de boutoir des arbres projetés par les crues.


Conclusion de l'étude de faisabilité


CONCLUSION

 

Le Moulin de Sainte-Eulalie est un ancien moulin fondé en titre, sur une rivière présentant des débits intéressants. Toutefois, sa hauteur de chute est relativement limitée. Le moulin dispose d’anciens puits dans lesquels étaient installés des rouets.

Un scénario « 0 » a été étudié à posteriori, malgré le maintien de la brèche, présente un retour sur investissement possible bien que long (21 ans). Les investissements sont réduits au strict minimum, par la simplicité de l’équipement et l’autoréalisation totale, et la continuité écologique est assurée, à la montaison et à la dévalaison, par la brèche. Le programme de réalisation du projet s’en trouve raccourci dune quinzaine de mois, par rapport aux 3 autres scénarios étudiés dans l’Etude de faisabilité.

Ainsi, 3 autres scénarios d’équipement ont été étudiés : réfection d’un rouet, installation d’une turbine en chambre d’eau, installation d’une turbine sous bâche à l’aval immédiat du moulin. Les scénarios présentent une large gamme de puissances nominales et de productibles.

Ces 3 scénarios incluent la réfection du seuil, et notamment le colmatage de la brèche, et l’installation d’équipements relatifs à la continuité écologique (montaison et dévalaison piscicoles).

Aussi, les enjeux paysagers et sonores ont été pris en compte, avec notamment l’insonorisation des équipements.

Il apparait que les scénarios n°2 et 3 sont économiquement intéressants, quel que soit le mode de valorisation de l’électricité produite (opération d’autoconsommation collective ou vente sous contrat H16 OA ou H16 CR).

Toutefois, l’opération d’autoconsommation collective doit inclure de nombreux autres autoconsommateurs afin que le taux d’autoconsommation soit optimisé.

 

Enfin, des subventions de la Région dans le cadre de l’Appel à projet ENRCC 2018 sont possibles (hors vente H16 OA) au stade investissement. Ces subventions doivent être prises en compte au niveau du projet global coopératif.